Page:Bera - Double Histoire - Histoire d un fait divers.djvu/210

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

il vous déplairait de paraître dans tout ceci. Enfin, nous voulons, mon mari et moi, patienter encore et voir une dernière fois si notre gendre veut se ranger. C’est pourquoi, nous étant permis de prendre des renseignements sur vous, madame, et ayant appris que vous étiez une personne intelligente, bien née et tout à fait distinguée dans votre position, je suis venue, au nom de mon mari, vous proposer un échange de services. On a toujours besoin dans le commerce de bonnes relations et d’un peu d’aide. Consentez seulement à mettre mon gendre à la porte — car il est trop clair pour moi, maintenant que je vous ai vue, que ce n’est pas de lui-même qu’il peut vous quitter — et vous gagnerez des amis qui ne se borneront pas envers vous à des compliments. »

La réponse de la modiste fut très-verbeuse, et un peu confuse. « Elle avait, certes, beaucoup à se plaindre de M. Gervais. Il l’avait écartée du sentier de l’honneur, et l’avait doublement trompée ; car elle ne savait pas