Page:Bera - Double Histoire - Histoire d un fait divers.djvu/211

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

du tout qu’il fut marié. — Elle tira son mouchoir et versa des larmes sur le sort des femmes trop confiantes. Elle était bien touchée de tout ce que venait de lui dire Mme Denjot, et cette pauvre petite dame, elle la plaignait de tout son cœur… Mais, à présent, hélas ! c’était bien délicat ; elle s’était attachée, et malgré tous les torts de M. Gervais… elle avait le cœur si constant !… Pourtant, elle pouvait dire que c’était pur désintéressement ; car il ne l’avait pas payée de ses sacrifices, et elle eût mérité de lui plus de générosité. Les échéances dans le commerce étaient une chose bien désagréable… M. Gervais eût pu lui épargner des difficultés qu’elle avait eues… Après cela, s’il était gêné… Précisément, elle avait encore une inquiétude… et ça la mettait au tourment de lui en parler ; car il ne prenait pas ces choses avec l’empressement convenable, et comme elle avait trop de délicatesse ; etc., etc. »

Mme Denjot alors, en véritable amie, conseilla à Léocadie de rompre courageusement