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Page:Bera - Double Histoire - Histoire d un fait divers.djvu/242

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salon, il dit encore, en s’agenouillant devant elle :

« Oh merci ! Je voulais te voir ; il le fallait ! Je rêvais des choses impossibles, folles ! quand ta lettre m’est venue. Que je suis heureux !

— Ma lettre n’autorisait pas une telle imprudence. Olivier ! si mon mari, comme l’autre fois, revenait ! Je meurs de terreur.

— Ne m’as-tu pas écrit de venir à deux heures, que nous serions seuls ?

— Non ! non !

— Comment ! tu rêves, mon amour, j’ai ta lettre, la voici. »

Elle reconnut la phrase écrite par elle-même, la veille, sous la dictée de son mari ; et les yeux pleins d’épouvante :

« Que veut dire cela, mon Dieu ! Oh ! que va-t-il faire ? Je ne comprends pas ; mais j’ai peur ! Olivier, pars, je le veux, tout de suite, je t’en supplie, pars !

— Soit, s’écria-t-il, mais avec toi. Et moi aussi, je le crains pour toi cet homme,