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Page:Bera - Double Histoire - Histoire d un fait divers.djvu/80

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et ses amis, leur fonction remplie, se réunissaient dans un cercle où ils fumaient, buvaient, causaient très-fort, jouaient au billard. J’y avais pénétré un jour, et j’avais vu en outre, autour d’une table verte, des messieurs qui remuaient des cartes et des pièces d’or. Quant aux autres plaisirs indiqués par mon camarade, ce n’était pas leur mystère qui pouvait les rendre moins intéressants pour mon imagination. Il m’apprit aussi qu’un des grands plaisirs des hommes était de faire courir des chevaux et de parier à cette occasion.

« Tout cela me transporta, et je commençai dès lors à songer sérieusement à mon avenir. Que ce fût le latin qui dût me procurer toutes ces choses, je n’y comprenais rien, à la vérité ; mais depuis que j’étais au monde, n’étais-je pas entouré de mystères, et ne vivais-je pas d’inexpliqué ? Je m’épargnai donc la peine de réfléchir, y voyant trop à faire, et n’y étant point d’ailleurs sollicité, hors du cercle étroit de l’application de mes règles