« Oh non ! non ! jamais ! c’était impossible ! Non, je n’avais pas jusqu’ici vécu du besoin de dominer, pour anéantir ainsi d’un coup toutes mes espérances, renoncer à tous mes désirs. Non, je sentais bien que je vivrais mal dans l’abaissement d’une position inférieure ; que j’en serais confus devant tous et malheureux en moi-même. Non ! Et devais-je même offrir à Élise un cœur dont je devrais lui cacher les tourments ? N’étais-je pas incapable de la rendre heureuse ? Mieux valait donc, à l’abri de la volonté paternelle, briser nos liens et l’abandonner.
« Je m’en tins à cette conclusion, non sans désespoir. Plus tard, j’appris qu’Élise avait beaucoup souffert ; une fois, le hasard me fit la rencontrer ; je la vis pâle, abattue, et pris la fuite lâchement devant elle. Hélas ! je n’étais pas des hommes forts de ce temps-ci. Je vivais partagé entre mes calculs et mes élans ; j’avais des remords.
« Comme on fait toujours en ce cas, je cherchai à m’étourdir et me plongeai tour à tour