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CHANT II.
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L’airain gronde, le bronze a fait treni])ler la terre :
Tout est couvert de feu, de sang et de poussière :
Tout s’apaise ; et bientôt du plus affreux combat,
La plus belle victoire est l’heureux résultat.
Mille instrumens divers dont s’entoure l’artiste,
Lui donnent l’importance et l’orgueil iCnn chimiste.
L’airain étale aux yeux des vases étamés
Qui brillent suspendus à des murs enfumés.
Ce n’est plus ce métal que le dieu des armées
Emploie à bombai*der nos villes alarmées,
Qui vomit le trépas sur nos fiers bataillons,
Qui désole Cérès et souille ses moissons ;
Qui jusqu’au sein de l’onde épouvante Neptune,
Et fonde des héros la sanglante fortune
Ici l’airain n’a pas des effets si cruels :
Il s’unit aux moyens de nourrir les mortels.
Pour rérhaiiftér les mets que Cornus organise.
Il brave tous les feux que le soufflet attise ;