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CHANT II.
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Ce gibier est trop lourd, et cet autre malsain ;
Telle chose convient ou nuit au corps humain.
Ils savent, sur ce point, s’appuyer de sophismes,
Et du docteur de Cos citer les aphorismes.
En se privant de tout ils pensent se guérir.
Et se donnent la mort par la peur de mourir.’6
Mortels infortunés que Cornus mésestime,
Allez bien loin de nous suivre votre régime,
Et ne revenez plus, convives impuissants,
Jeûner près de l’aulel où brûle notre encens !
O vous ! dont la santé robuste, florissante,
Des plus riches festins peut sortir triomphante,
Approchez ; c’est à vous d’embellir nos banquets :
De mon art bienfaisant sachez tous les secrets.
Je ne vous tairai rien : si parfois on vous prie
A dîner sans façon et sans cérémonie »