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Page:Berenger - La Femme du capitaine Aubepin.djvu/221

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petit bois, regarda longtemps son ombre élégante onduler entre les blés.

Puis, quand elle eut disparu, ses yeux avidement attachés sur la maison, y virent s’allumer, comme une étoile, la lampe de nuit de Berthe.



XII

Le 15 août, un soleil radieux rayonna sur le camp en fête.

L’activité la plus vive y régnait, prélude indispensable de l’animation bruyante de cette journée de chauvinisme et de plaisir.

Les baraques étaient couvertes de feuillage ; des guirlandes de mousse, piquées de fleurs éclatantes, s’enlaçaient autour des drapeaux habilement disposés.

Les tentes se pavoisaient ; des inscriptions militaires, des trophées, des transparents préparés pour l’illumination du soir, donnaient à chaque rue de la ville de toile un aspect bizarre et joyeux.

Dès midi, les soldats vont et viennent, affairés, satisfaits.