Page:Berenger - La Femme du capitaine Aubepin.djvu/223

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Lorsque l’empereur décora les officiers qui lui furent présentés par le maréchal, le monsieur d’âge incertain équilibra un monocle dans son œil gauche, et toisa les heureux élus d’un air impertinent.

– Votre fils est-il de la petite fête ? demanda mademoiselle Z…

– Mon fils est trop jeune pour être de ceux-là, répondit-il.

– C’est dommage.

– Oui, j’aurais trouvé piquant de voir ce garçon, qui est militaire contre mon gré, se faire étoiler par un Napoléon.

– Mon cher comte, si vous êtes si légitimiste que cela, que venez vous donc faire ici ?

– Je viens vous accompagner, madame, puisque vous avez bien voulu m’admettre à l’honneur d’être votre patito.

— Alors, que parliez-vous de votre fils ?

— C’est qu’il est ici.

– Ici ?

– Mon Dieu, oui ! quelque part par là, dans ces bataillons qui s’agitent.

– Montrez-le-moi.