– Je ne demande pas mieux…, quand je l’aurai découvert.
– Comment ! comment ! exclama la voix moqueuse de madame de B…, M. le comte de Curnil est donc marié ?
— Je le suis extrêmement peu, répondit le comte avec aisance ; mais assez toutefois pour posséder à mon actif un grand et beau chasseur à pied.
– Ah ! c’est un chasseur à pied ?… Eh bien, les voici qui ouvrent le défilé.
– Ils ont, ma foi, bon air !
– Désignez-nous votre héros.
Le comte de Curnil se mit en devoir de passer à son tour sa petite revue paternelle, et, quand la 4e compagnie du bataillon de chasseurs passa devant lui :
— Vicomte ! cria-t-il en agitant le bras.
À ce titre, qu’il ne portait guère au corps, mais qu’il était habitué à entendre dans la bouche de son père, Antonin tourna la tête, reconnut le comte, salua et passa avec un geste qui signifiait :
— À bientôt.