si je me souvenais du numéro de votre bataillon ! Ces choses-là n’ont jamais pu m’entrer dans la tête.
– Il est fort heureux que vous m’ayez aperçu, car je passais sans vous voir, et j’allais directement rejoindre ma mère.
– Votre mère !… Quelle plaisanterie !
– Elle a bien voulu me donner quelques jours.
– Au camp ?
– Près du camp.
– La comtesse de Curnil ici… voilà un de ces hasards !… Je cours lui présenter mes devoirs.
Il s’inclina devant ses compagnes.
– Vous voulez bien me le permettre, mesdames ? la chose est assez piquante pour mériter votre indulgence.
– Faites, faites, mon cher comte, dit madame de B… avec un sourire indifférent.
– Nous serions désolés d’entraver une réunion conjugale qu’il faut de telles circonstances pour mener à bien, ajouta mademoiselle Z… en prenant le bras du moins laid des deux gandins.