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Page:Berenger - La Femme du capitaine Aubepin.djvu/225

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Quand le défilé eut cessé, quand les troupes se furent dispersées, que l’empereur et le jeune prince furent rentrés au quartier impérial, Antonin, revenant sur ses pas, rejoignit la société parisienne.

Il ne fallait rien moins que le respect qu’il avait toujours montré envers son père pour le décider à l’aborder avec un front calme.

Il était dans la plus mauvaise disposition du monde pour témoigner une affectueuse déférence à cet homme, peu soucieux de sa dignité, qui se compromettait ouvertement en compagnie douteuse.

En outre, le récit de Berthe avait ouvert dans son cœur mille sensations chaudes et vivaces.

Son père lui apparaissait depuis la veille comme l’ennemi de son bonheur, la cause première de toutes ses tristesses.

Le comte présenta son fils à ces dames, qu’Antonin salua froidement, et à ces messieurs, qu’il voulut bien honorer d’une inclination de téte assez gourmée.

– Je savais bien, vicomte, que vous deviez être au camp, lui dit son père ; mais, du diable