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Page:Berenger - La Femme du capitaine Aubepin.djvu/233

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et évita soigneusement de se trouver un instant seul avec Berthe.

La pauvre femme n’avait plus, dans son cœur partagé, qu’une ardente prière :

« Gardez-les tous deux demain, disait-elle, ô mon Dieu ! mais conservez un père à mes enfants. »

La nuit vint, pleine d’étoiles et de transparences idéales ; vers elle montait le tumulte grandissant du camp.

On y procédait, sur une étendue de plus de deux lieues, aux illuminations variées, brillantes et pittoresques qui lui donnaient, ce soir-là, un aspect merveilleux.

Les foules des jours précédents et de la matinée même ne donnaient qu’une idée incomplète de celle qui se réunissait, la nuit venue, pour assister au spectacle féerique de la Retraite aux flambeaux.

La foule avançait donc, pressée, bruyante, animée par les joyeux diners que les guinguettes du pays avaient offerts aux touristes.

La petite société parisienne, que le comte de Curnil avait abandonnée, n’était pas la dernière