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Page:Berenger - La Femme du capitaine Aubepin.djvu/246

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demain avec le mari de cette infortunée jeune femme.

— S’agit-il du présent ou du passé ? interrogea le comte.

— Il s’agit du passé… et ce duel aura lieu par ma faute ! sanglota la comtesse.

— Par votre faute, comtesse !… que dites-vous donc là ?

Antonin raconta succinctement ce qui s’était passé entre sa mère, madame de Lestenac et madame Aubépin d’abord, puis entre lui, sa mère et le capitaine.

Le comte, très-attentif, blâma, en termes mesurés, la précipitation de langage de la comtesse et approuva son fils d’avoir soutenu sa mère.

— Tout cela est d’autant plus triste, continua douloureusement Antonin, que j’ai eu l’honneur de voir madame Berthe Aubépin et qu’elle m’a convaincu d’une innocence que vous connaissez mieux que personne, mon père.

Le comte se mordit la moustache, et regardant son fils de côté :

— Vicomte, dit-il, êtes-vous bien guéri mais