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Page:Berenger - La Femme du capitaine Aubepin.djvu/247

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là… totalement guéri de cette passion folle, qui a fait tant de mal à vous et à d’autres ?

— Oui, répondit Antonin en essayant de raffermir sa voix dont le timbre ému semblait dire « non ».

— Hum !… alors, je vois moins d’inconvénients à vous avouer qu’en effet cette petite personne… mademoiselle Lenoble, je crois, fière comme une infante et délicate comme une hermine, me joua le mauvais tour de s’indigner, après m’avoir laissé tomber sottement à ses pieds comme un Céladon vulgaire.

— Ah ! vous le reconnaissez ! interrompit la comtesse.

— Je n’en fus que plus ridicule, quand elle sortit, la tête haute, sur vos pas, comtesse, qui étiez arrivée si mal en point pour mon amour-propre.

— Monsieur, dit la comtesse, il ne faut pas jouer avec l’honneur d’une femme… fût-elle une simple institutrice.

— Une institutrice ainsi faite, comtesse, excu- sait beaucoup de folies.

— Que n’avez-vous avoué tout cela plus tôt à votre fils !