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Page:Berenger - La Femme du capitaine Aubepin.djvu/28

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Les enfants, une fillette délicate et un bébé, joufflu, sautèrent au cou du capitaine, qui leur rendit leurs caresses avec une sorte de passion ; puis revenant à sa femme et lui offrant le bras :

— As-tu terminé tes emballages en temps utile ?

— Tout a été prêt,

— Tu apportes mes cannes à pêche ?

— Certainement.

— Tous les comptes sont réglés à Orléans ?

— Tous.

— C’est bien.

— Où allons-nous, Auguste ?

— À l’hôtel des Trois-Pignons, au Grand-Mourmelon. Demain, je vous installerai dans le logement que j’ai retenu.

— Êtes-vous content ?

— Hum !… Tu n’y seras pas très-bien, mais les enfants auront de l’air et de l’espace.

— C’est tout ce qu’il faut, dit-elle simplement.

Il était tard, la nuit était noire ; les enfants se serraient peureusement contre eux, tandis qu’ils franchissaient en silence la distance, assez considérable, qui sépare les deux Mourmelon.

Ils ne s’étaient point vus depuis quinze jours,