Page:Berenger - La Femme du capitaine Aubepin.djvu/65

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Quand ils furent très-rapprochés, l’officier un lieutenant de chasseurs à pied — se leva et sauta au cou de Flavien de Lestenac avec un élan tout spontané.

Celui-ci recula très-étonné.

— Mon cher Lestenac, vous ne me reconnaissez pas, mais moi je n’ai pas oublié la bonne figure de mon copin de Saint-Cyr.

Flavien se remit aussitôt, rappela ses souvenirs, et rendant accolade pour accolade :

— Ah ! mon brave Curnil, s’écria-t-il, il faut s’en prendre à ces longues années de séparation.

— Où donc étes-vous, Lestenac ?

— Lieutenant au 204e de ligne. Et vous ?

— Lieutenant au 2e bataillon de chasseurs.

— Proposé ?

— Avec peu de chances.

— L’avancement ne marche guère mieux au 204e.

— Tant pis.

— Nous sommes de la première division tous deux, et nous ne le savions pas !

— Nous réparerons le temps perdu.