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Page:Berenger - Le Mariage du tresorier.djvu/107

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qu’un propriétaire de Joinville-le-Pont, M. de Sestré.

— Son signalement ?

— De la distinction dans une stature de tambour-major. Quarante ans, mais n’en paraît pas plus de trente-deux.

— Peuh !… un gentillâtre qui se rajeunit à l’aide de l’eau de Floride.

— Il est marquis, ma chère.

— Et moi je n’ai pas vingt ans. Je ne connais pas de marquisat qui vaille cet avantage.

— Dame ! tu te montres si difficile que nous finissons par éloigner les célibataires.

— Mais pas trop, car chaque semaine voit éclore une nouvelle liste de prétendants aussi nombreuse, quoique aussi insuffisante, que les précédentes.

— Enfin, si je te les présente, c’est pour l’acquit de ma conscience paternelle.

— Cher père ! vous ne voudriez pas, j’en suis certaine, m’imposer un choix déplaisant.

— Dieu m’en préserve !

— Eh bien ! imaginez-vous, petit père chéri, que je fais, de mon côté, ma petite liste, et que