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Page:Berenger - Le Mariage du tresorier.djvu/106

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X

— cher petit père, dit câlinement Valérie, lorsqu’au déjeuner du lendemain elle se retrouva seule avec l’ex-négociant, voilà quinze grands jours, au moins, que vous ne m’avez parlé d’aucun prétendant à ma main.

M. Gilmérin eut un haut-le-corps de surprise. Eh quoi ! sa fille, qui repoussait toutes les propositions avec un dédain à peine dissimulé, amenait la première l’entretien sur ce sujet épineux !

— Comment !… comment ! balbutia-t-il.

— Auriez-vous, par hasard, renoncé à marier votre fille ?

— Moi, renoncer ?… Regretterais-tu les pauvres diables que je t’ai présentés en vain ?

— Ceux-là, non ; des Crésus bêtes ou des intelligences ruinées, des notaires moisis dans leurs paperasses ou des gentilshommes en quête d’une dot plutôt que d’une compagne. Je voudrais du nouveau.

— Je n’ai plus à t’offrir, pour le moment,