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Page:Berenger - Le Mariage du tresorier.djvu/176

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ses goûts, mais qui lui offraient l’avantage de ne point se séparer du cher dépôt qu’on lui avait soustrait une fois.

Nommé trésorier du 43e bataillon de chasseurs à pied, en garnison à Vincennes, il s’en réjouit dans la générosité de son âme, car la solde de Paris lui permettait d’offrir à la triste Albertine les soins recherchés et les douceurs coûteuses que sa santé compromise réclamait impérieusement.

Les secousses qu’elle avait subies, la misère qu’elle avait affrontée avaient développé en elle les germes d’une maladie de poitrine dont elle étudiait, sans se plaindre, les progrès incessants.

À l’enfant, il fallait la campagne, l’espace, la liberté. Georges installa la mère et le fils dans un pavillon de Saint-Mandé, à portée de sa présence, de sa protection, de son admirable dévouement, aussi grand après qu’avant la faute ; il entourait Albertine des soins les plus attentifs, de l’oubli le plus généreux. Les meilleurs médecins spécialistes de Paris la visitaient. Sa retraite était ornée de tous les jolis riens intimes qui pouvaient embellir sa réclusion Elle vivait paisible, igno-