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Page:Berenger - Le Mariage du tresorier.djvu/191

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d’amener la seconde troupe au secours de la première. Il ne se fiait à personne du soin de placer ses hommes, sachant bien que du plus ou du moins de précaution d’un chef peut résulter la mort de centaines de braves.

À cheval, non pas insouciant du péril, mais décidé à le braver chaque fois que son devoir l’ordonnait, il traversa l’espace découvert, criblé de projectiles, dont le dangereux passage ne pouvait être évité.

Il rassembla sa compagnie, lui dit en quelques mots la meilleure manière de se tirer d’une position difficile, et la dirigea, au pas gymnastique, vers la maison crénelée.

Les balles sifflaient autour de cette poignée de jeunes gens qui avançaient sans se plaindre. Ils n’étaient pas chaussés, cependant ; à peine vêtus, ils se disaient qu’ils allaient peut-être mourir.

Georges de Maucler retenait son cheval au trot pour se maintenir à leur tête. Une balle traversa son caban ; il en ramena les plis écartés. Une autre, venant d’écharpe, effleura son bras étendu pour enlever ses hommes, et pénétra dans sa poitrine.