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Page:Berenger - Le Mariage du tresorier.djvu/30

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désir vague, ce trouble inconnu qu’elle rêvait de ressentir un jour à l’approche de son futur mari.

Sans être aussi romanesque que beaucoup de ses compagnes, elle avait donc aussi son petit grain d’idéal qui germait dans un coin de sa mignonne cervelle.

L’idéal de M. Athanase Gilmérin ne ressemblait pas précisément à celui de sa fille. Il voulait, lui, un gendre parfait, tout simplement, quelque chose comme un Adonis doublé d’un nabab, poëte à ses heures et petit manteau bleu à ses moments perdus.

Eh bien, Paris, le pays des merveilles en tous genres, en renferme peu, très-peu même, d’aussi réussies que le voulait ce programme. La merveille n’avait pas encore paru.


III

On ne recevait que peu de monde à la villa Gilmérin, — c’est ainsi qu’on avait pris l’habitude de désigner la plus élégante maison de l’avenue Marigny. — L’absence d’une mère imposait une certaine réserve à Valérie, qui se fai-