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Page:Berenger - Le Mariage du tresorier.djvu/37

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villiers pourrait bien avoir raison, déclara le capitaine Lanternie, qui avait un faible pour les bonnes ménagères.

Cette approbation lui valut un sourire encourageant de la mère. La fille rougit prodigieusement, ce qui lui arrivait, du reste, chaque fois qu’un de messieurs les officiers de la garnison laissait tomber un mot ou un regard à son adresse.

Elle avait un penchant pour l’uniforme distingué des chasseurs à pied, mademoiselle Boinvilliers, pour cette blanche épaulette qui se détache, argentée, de la tunique sombre, et même pour ces deux rangées de boutons à la prussienne dont on a eu le tort de consteller le plastron.

Ce qui prouve surabondamment que, sans être une fille spirituelle, elle était une fille de goût.

— Tarasque ! dit le lieutenant Périllas, c’est dommage que mon ami le trésorier n’ait pas ses diplômes de maître de musique ; en voilà un qui tapote agréablement les petites touches de son épinette !

— Ah ! vous avez au 43e un officier qui joue du piano ? interrogea Valérie.