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Page:Berenger - Le Mariage du tresorier.djvu/39

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Edmond Gaussens ébouriffa d’un revers de main sa plantureuse chevelure, ce qui était le signe infaillible qu’une idée venait de lui naître.

— Mademoiselle, dit-il en regardant Valérie, voulez-vous me permettre de vous proposer un candidat ?

— Le concours est ouvert.

— Il le faut savant, indulgent et grisonnant, chantonna Sosthène.

— Tout cela ? railla Eudoxie.

— Trois mérites indispensables pour être admis au privilège de diriger sur le clavier les adorables petites menottes de ma sœur.

— Mon candidat est… une femme.

— Ah ! cher !… cher !… chuchota Sosthène avec un regard de reproche discret.

Le vaudevilliste haussa les épaules.

— En ce cas, dit gaiement Valérie, je ne la veux ni sotte, ni revêche, ni vieille, ni en lunettes.

— Eh ! mon Dieu ! qu’est-ce que cela peut vous faire ? demanda la positive Eudoxie.

— Un vieux maître inspire du respect, une