Aller au contenu

Page:Berenger - Le Mariage du tresorier.djvu/44

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

qui les séparaient de leur demeure, la mère se demandait avec inquiétude si, sur leurs quatre cavaliers, aucun ne serait tenté de devenir son gendre ; la fille se berçait du secret espoir que les voisins non encore endormis les verraient peut-être rentrer avec leur brillante escorte militaire.



IV

Georges de Maucler, prévenu par son ami Périllas, fut introduit à la villa Gilmérin le même soir où la nouvelle maîtresse de piano, mademoiselle Judith de Clarande, y fit également sa première apparition.

M. Gilmérin, fidèle à sa promesse, s’était enquis de la belle protégée d’Edmond Gaussens, et, malgré l’origine quelque peu suspecte de cette recommandation, les renseignements recueillis avaient été excellents.

Cette jeune personne, fort distinguée et d’une fierté royale, vivait retirée avec sa mère, dont la santé affaiblie avait reçu la plus cruelle atteinte de la mort de son mari, colonel de hussards en retraite.