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Page:Berenger - Le Mariage du tresorier.djvu/52

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Vers la fin de cette soirée où se jetaient les germes de drames intimes, M. Maucler, s’arrachant enfin à sa distraction persistante, parut suivre avec intérêt les mouvements vifs et multipliés de Valérie, qui remplissait gentiment ses fonctions de maîtresse de maison avec l’aide, un peu gauche, de sa gouvernante, madame Duval.

L’air de franchise et de résolution, qui n’excluait pas la grâce sur le visage mutin de la jeune fille, lui plaisait évidemment davantage que les mines sucrées d’Eudoxie, et même que l’aristocratique pureté de lignes de mademoiselle de Clarande.

— Elle doit être bonne… un peu passionnée… généreuse… n’est-ce pas ? dit-il tout à coup à son ami Périllas en sortant d’un long mutisme.

— De qui parlez-vous ?

— Eh ! parbleu, de la charmante enfant qui prend corps à corps en ce moment, pour nous l’offrir, cette énorme brioche.

— Ah ! mademoiselle Valérie !… quel observateur vous faites ! Voilà un an que je la vois presque chaque soir, et dès la première fois vous lisez couramment sur sa physionomie.

— Mon cher ami, répondit le trésorier avec