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Page:Berenger - Le Mariage du tresorier.djvu/73

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tombèrent sur les lettres déposées au bord de la cheminée.

— Qui donc pense à moi ? murmura-t-elle en les décachetant avec une vivacité fébrile.

L’une était de Sosthène Gilmérin ; il sollicitait, avec toutes les formules du respect, l’autorisation de se présenter chez madame de Clarande pour une communication les intéressant.

— Mais tu viens de Vincennes, observa la mère.

— Il n’y habite pas toujours. Son atelier est à Paris.

— Et tu n’imagines pas quelle peut bien être cette communication ?

— Non, fit Judith, dont une rapide rougeur colora les joues pâles.

— Alors, qu’il vienne.

— Oh ! il viendra dès aujourd’hui ; cette demande d’autorisation n’est, à vrai dire, qu’un avertissement de sa visite.

Judith ouvrit la seconde lettre, la parcourut d’un œil courroucé, la froissa et la jeta sur les tisons, auxquels elle communiqua subitement un peu de la flamme qu’elle contenait sans doute.