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Page:Berenger - Le Mariage du tresorier.djvu/79

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vous avec un compositeur de ses amis, assez influent dans le cabinet directorial. Le compositeur y était attablé en compagnie d’Edmond Gaussens, lequel lui exposait chaudement le plan d’un libretto pour le Théâtre-Lyrique.

Sosthène fut assez contrarié de les rencontrer ensemble ; mais comme il fallait avant tout mettre à profit la bonne volonté du musicien ; il le pria avec instance d’appuyer la demande de la jeune artiste auprès de M. Perrin.

— Je verrai Perrin, et nous enlèverons cela, répondit le musicien avec une superbe confiance.

Edmond Gaussens, qui écoutait silencieusement cet entretien, eut un soupçon de la vérité, quoique le nom de Judith n’eût pas été prononcé.

— Très-cher, dit-il à Sosthène, lorsque le compositeur se fut éloigné, n’aurais-je, par hasard, tiré de sa coque une perle rare, que j’étais fier d’avoir découverte, que pour t’offrir l’occasion de la faire monter en épingle ?

— Plaît-il ? fit Sosthène avec hauteur.

— En d’autres termes, la future débutante de l’Opéra à laquelle tu parais t’intéresser très-