— Que vous nommez ?
— Le lieutenant Alain Duval.
— Du Val ?… avec la particule ?
— Non, madame… Duval en un seul mot. Madame de Clarande se renversa sur son fauteuil et fit, des lèvres, une moue dédaigneuse.
— Je ne connais pas ce monsieur, dit-elle froidement ; il vient rarement ici.
— Sa réserve… sa timidité…
— Ou peut-être son peu d’usage du monde ?
— Je dois reconnaître qu’il est plutôt brave soldat qu’homme de salon.
— Ah ! chère madame !… ces gens-là sont désolants… Que voulez-vous qu’on fasse, dans un intérieur, de ces lions de batailles ?
— On en fait généralement des moutons, madame.
— Hum !… et sa famille ?
— Il est sans parents.
— Mais encore, qu’étaient-ils ? D’honnêtes propriétaires-fermiers.
— Ah ! Dieu !… quelle sorte d’éducation doit-il avoir ?