Page:Berenger - Les Filles du colonel.djvu/104

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— En vous présentant sa requête, madame, et vous priant de la transmettre vous-même au colonel.

Madame de Clarande éteignit sa physionomie et d’un ton tranquille :

— De quelle requête peut-il bien être question, chère madame ?

— Ce serait méconnaître votre perspicacité maternelle que de supposer qu’elle n’a pas deviné dans ma démarche une demande en mariage.

— Oh !… Marcelle est si jeune !

— Ce qui ne la rend que plus attrayante.

— Et puis, c’est la dernière… que diraient mes deux filles aînées ?

— Si mesdemoiselles Hortense et Judith n’ont point fait de choix encore, j’imagine, madame, les occasions ne leur ayant certainement pas manqué, qu’elles n’auraient aucun motif d’en vouloir à leur jeune sœur.

— Et quel est donc celui de vos amis… ?

Ici madame Fontille éprouva un petit frisson des plus désagréables.

— C’est un jeune officier, aussi modeste qu’intelligent… homme de cœur…