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Page:Berenger - Les Filles du colonel.djvu/110

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— Ah ! maman ! maman ! vous avez dit que la demande de… M. Alain Duval… ne devait pas être prise en considération.

— Quoi ! c’est cela ?

Marcelle, pleurant plus fort, courba la tête avec désespoir.

— Tu le connais donc, cet officier ?

— Oh ! oui, maman.

— Et tu soupçonnais ?…

— Je l’espérais, du moins.

Madame de Clarande, suffisamment éclairée, ne jugea pas à propos de poursuivre devant témoin cet interrogatoire.

Le trouble et les larmes de sa fille lui apprenaient, mieux que toutes les explications, les intelligences secrètes que le lieutenant Duval avait su se créer dans la place.

Elle embrassa Marcelle avec une tendresse mélangée de dépit.

Marcelle pleurait toujours.

— Nous en parlerons à ton père, dit madame de Clarande avec un grand soupir.

Les pleurs de Marcelle se tarirent aussitôt. C’est qu’elle savait bien, la câline enfant, que