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Page:Berenger - Les Filles du colonel.djvu/125

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bonheur me l’ont impitoyablement refusé. M. de Clarande n’a pas compris que j’aimais assez sa fille pour me faire pardonner mon défaut de fortune.

« Je vais végéter encore ici quelques mois, puis j’irai réchauffer mon cœur malade aux bons rayons chauds de votre cœur. »

L’autre lettre n’avait que trois lignes :

« Mademoiselle,

« Vous n’avez pas voulu d’un absolu dévouement et du plus respectueux amour : je vous les garde quand même. Pardonnez-le-moi. Ce n’est pas une protestation, ce n’est pas même une espérance, c’est un culte ! »

Il y mit pour suscription : Mademoiselle Judith de Clarande.

À la première lettre, il fut répondu, peu de jours après, par mademoiselle Augustine Samson, qui suppléait sa mère malade :

« Nous te plaignons, mon cher Ernest, et nous prions pour toi. Il ne faut pas attacher son