— Adieu et merci, Belormel ! dit enfin M. Samson en se levant.
— Où allez-vous ?
— Reprendre ma vie creuse et trainer mon désenchantement à l’audience, au cercle, partout.
— Promettez-moi de surmonter ce chagrin ?
— Je vous promets de l’essayer.
— Déjeunez avec moi, voulez-vous ?
— Merci !… je ferais un trop pitoyable convive.
— À revoir, alors !
— À revoir, mon ami !
M. Belormel se mit à sa fenêtre et suivit du regard, sur la place de Saint-Maurice, la démarche abattue du pauvre garçon, qui s’éloignait à pas lents.
— Sacredié ! se dit-il avec un naïf égoïsme, comme j’ai bien fait de m’épargner tous ces désagréables préliminaires de la vie conjugale !
Le soir, M. Samson écrivit deux lettres ; la première à sa mère :
« J’ai voulu tenter d’être heureux, ma chère mère ; mais ceux qui pouvaient m’accorder le