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Page:Berenger - Les Filles du colonel.djvu/133

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à visiter la Grande-Chartreuse et les pittoresques beautés de cette partie du Dauphiné.

La famille du colonel reprit, dès le lendemain, son existence accoutumée. Le petit atelier de Marcelle devint un boudoir pour Judith ; il n’y eut qu’une enfant de moins dans la maison agrandie.

Hortense, malgré son désintéressement, se sentait parfois attristée du lot qui lui était assigné dans les prévisions des siens.

Elle se sentait si utile, si indispensable, que, dans leur égoïsme inconscient, ses parents songeaient avec terreur au mariage qui pouvait aussi se présenter pour elle.

Et loin d’appeler cette heure probable, on la repoussait en pensée ; on l’aurait peut-être même repoussée en fait, si elle avait inopinément sonné.

Songez donc !… On devait perdre Judith, on pouvait marier Marcelle ; mais se priver des services d’Hortense, c’était vraiment impossible.

N’était-ce pas elle qui résolvait le problème de voyager, de recevoir, de paraître, en un mot,