Page:Berenger - Les Filles du colonel.djvu/138

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elle d’autre dot que ses yeux et son intelligence, il eût épousé cette femme.

Cette double disposition d’esprit, qui jetait le commandant Adalbert de Poitevy dans un océan d’incertitudes et d’hésitations pénibles, expliquera l’attrait qui l’entraînait vers Judith, aussi bien que les raisons contraires qui l’empêchaient de se déclarer ouvertement.

La difficulté de rencontrer l’héritière spécialement demandée qu’il rêvait le rapprocha beaucoup de la blonde fille du colonel.

Le pis-aller ne laissait pas que d’offrir d’agréables compensations.

Toutefois, une union avec Judith, dans des conditions pécuniaires aussi négatives, ne lui paraissait acceptable qu’avec la perspective d’être attaché promptement à l’état-major d’un maréchal.

Ce serait l’affaire de Judith de l’obtenir. Ce serait à elle encore à tirer de ce poste toute la mise en lumière et tous les avantages qu’il est susceptible d’offrir.

Le grade de lieutenant-colonel arriverait promp-