Aller au contenu

Page:Berenger - Les Filles du colonel.djvu/139

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

tement sans l’éloigner de la personne du maréchal qui l’aurait distingué.

Moins de deux ans après, on serait colonel.

On obtiendrait Paris,… la garde… On se tiendrait habilement sous les regards du soleil. Et comme la femme saurait, avec une adresse exquise, en diriger sur les incontestables mérites du mari les rayons les plus dorés !

À la cour, — car on y arriverait, parbleu ! — Judith serait une compagne inappréciable. Aimée de la Souveraine, remarquée du Souverain, enviée de tous, cette jolie femme attrayante et spirituelle, était merveilleusement capable d’élever, en se jouant, celui dont elle porterait le nom aux premiers emplois.

Eh ! eh !… le titre de ministre de la guerre garde un légitime prestige dans l’armée !

Ces perspectives vertigineuses et ces réflexions paradoxales, nées dans le cerveau froidement calculateur du commandant Adalbert de Poitevy, l’amenèrent à accentuer de plus en plus les hommages empressés dont il entourait Judith.

Madame de Clarande, radieuse cette fois, sui-