Page:Berenger - Les Filles du colonel.djvu/147

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À moins toutefois que, crédule ou peureuse, elle n’eût été trompée par des apparences vraisemblables et des déductions faussement appliquées.

Par suite du vieux proverbe : Il n’y a pas de fumée sans feu, le commandant de Poitevy, après longues réflexions, inclina tout doucement à croire qu’il avait enflammé une haine secrète à la suite de quelque galante aventure.

Dans la société viennoise, sa conscience ne lui reprochait aucun écart, et, s’il avait des ennemis, ce n’était pas parmi ses égaux qu’il devait les chercher.

Restait la probabilité d’une jalousie de bas étage…, de celle qui ne recule pas devant une brutale agression.

En cherchant bien, M. de Poitevy retrouva, dans un repli de sa mémoire, le minois agaçant d’une jolie petite ouvrière en soie qui avait, l’année précédente, accroché son nid de fillette travailleuse dans une mansarde qui faisait face au logement du bel officier.

Malheureusement, elle était aussi curieuse que jolie, et montrait une aptitude toute particulière