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Page:Berenger - Les Filles du colonel.djvu/15

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— Enfin ! murmura-t-elle, je suis fille de colonel !

— Raconte-nous cela, Alphonse… voyons, dis vite, mon ami ?… interrogea madame de Clarande… que sais-tu ?

— Je sais… parbleu ! je sais que mon ami X…, le chef du personnel, m’a fait passer ce petit mot dans l’antichambre où je me morfondais… Oh ! en bonne compagnie, du reste.

— Tes concurrents, sans doute ?

— Quelques-uns… et des députés aussi… un encombrement dans les bureaux dont on n’a pas idée.

— Voyons le billet, dit Judith.

M. de Clarande, tout heureux de l’impatience qu’il voyait sur les mines joyeuses, prit plaisir à prolonger cette minute d’attente.

Il assujettit solidement son lorgnon sur le maître nez dont était décoré son mâle visage, s’approcha des bougies, déplia le papier, et lut en savourant chaque mot :


« Mon cher Clarande,

« Tu es nommé colonel par décision du 24 dé-