cembre 1864 ; tu es le premier averti. Viens me voir demain matin : il y a trois régiments vacants… tu choisiras.
— Le brave cœur !… le digne homme ! s’écria madame de Clarande dont les bons gros yeux, un peu louches, se remplirent de larmes de joie.
— Ainsi vous pouvez choisir, mon père, dit Judith. J’espère que vous chercherez, avant tout, une brillante garnison.
— Sois tranquille.
— S’il est possible, une préfecture.
— Tu y tiens ?
— Énormément.
— Mais, mon enfant…
— Il n’y a pas à balancer, mon père. Les préfectures donnent des fêtes, et quand on a des filles à produire, il faut y songer.
— Toujours avisée, cette Judith !… dit le colonel avec le plus indulgent des sourires paternels.
— Mon père, hasarda Hortense, ne serait-il