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Page:Berenger - Les Filles du colonel.djvu/232

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future lui rendrait jamais la précieuse sympathie qu’il laissait derrière lui ?

Pourtant, son départ était suivi d’un regard affectueux. Hortense, au premier roulement des tambours du 204e, s’était glissée dans l’atelier abandonné de Marcelle, bien cachée derrière les rideaux tombants, retenant son souffle pour ne pas agiter la mousseline qui l’eût trahie ; elle recueillit ainsi au passage cet adieu muet et lui renvoya, sans en avoir conscience, la plus chaude palpitation de son cœur.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Le mois de mai 1866 apporta un peu de joie dans la famille de Clarande par la venue au monde du premier-né de Marcelle, Alphonse-Alain-Marcel Duval ; un superbe poupon qui promettait une grande énergie de caractère, à en juger par ses cris, et autant de charmes physiques que peut en faire espérer un petit être rougeaud et bouffi de cet âge. Ce qu’on pouvait affirmer par exemple, c’est qu’il possédait déjà le nez magistral de son grand-père, ce dont le colonel n’était pas médiocrement flatté.

Nous n’oserions affirmer qu’Hortense, affa-