Page:Berenger - Les Filles du colonel.djvu/24

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M. de Clarande referma le catalogue officiel et se rapprocha du chef du personnel ; son choix était fait.

— Mon cher X…, dit-il, sois assez aimable pour m’envoyer au 17e hussards.

— Très-bien. Bon régiment !… de l’entrain, de la jeunesse et de beaux souvenirs d’Afrique : tu as la main heureuse.

— Mille fois merci ; je cours prévenir…

— Tu seras demain au Moniteur.

Le colonel était déjà loin.

Ce ne fut que dans la cour du ministère qu’il se souvint de n’avoir accordé aucune attention à la garnison actuelle du 17e hussards.

— Que va dire Judith ? pensa-t-il avec une certaine appréhension.

Ce qui prouve surabondamment que la blonde fille du colonel était aussi la plus chérie.

Prudemment, il rentra sans bruit rue de Beaune, monta à son cabinet de travail, chercha son Annuaire et vit que le régiment dont il devenait le chef occupait Vienne, l’ancienne ville romaine, bien déchue de son antique splendeur,