Page:Berenger - Les Filles du colonel.djvu/23

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Elle voulait des célibataires dans son nouveau régiment, beaucoup de célibataires… des décorations… des noms aristocratiques… et des titres aussi.

Le colonel reprit son examen avec un redoublement d’attention.

Au 19e lanciers, treize particules et pas de titres.

Au 15e hussards, onze particules seulement, mais un marquis et deux vicomtes.

L’étude approfondie du 17e hussards devait inonder son cœur de père d’une joie sans mélange, tout en chatouillant agréablement son amour-propre de colonel.

Le 17e hussards rentrait depuis peu d’Afrique, ce qui signifiait peu d’officiers mariés.

Les dates de ses dernières promotions étaient récentes, ce qui faisait espérer un personnel jeune.

Des décorations nombreuses en émaillaient cependant la nomenclature.

L’aristocratie y était représentée avec éclat, et la science du blason devait y courir les escadrons.