Page:Berenger - Les Filles du colonel.djvu/44

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

qui n’était pas exempte d’une certaine distinction.

— Très-certainement, mon cousin, je n’ai pas besoin de vous nommer mademoiselle Hortense de Clarande, votre très-proche voisine… car vous habitez sinon la même maison, du moins le même corps de bâtiment.

— Mademoiselle de Clarande voudra bien me pardonner de n’avoir pas l’honneur de la reconnaître, répondit le capitaine d’une voix grave ; je sors rarement, je ne vois personne et…

— Et par surcroît, vous venez d’être malade.

— Oh ! me voici en complète convalescence.

— Mon pauvre Auguste, j’aurais voulu vous offrir mes soins ; mais, vous savez… je me transporte si difficilement…

Il suffisait, en effet, de contempler la rotondité exceptionnelle de madame Fontille pour comprendre combien la locomotion devait lui être peu praticable.

— Je vous remercie, ma cousine ; ma vieille Élise a suffi à me faire suivre le traitement, plus minutieux que pénible, auquel me condamnait la docte Faculté.