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Page:Berenger - Les Filles du colonel.djvu/45

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— Cette Élise vous est vraiment précieuse.

— Son âge m’inspire de la confiance, et voici longtemps déjà qu’elle soigne mes enfants.

— Est-ce depuis… ?

— Depuis la mort de madame Aubépin, répondit le capitaine, dont la voix eut une involontaire vibration.

Hortense, à ce mot qui confirmait ses doutes, attira vers elle la petite Marie par un mouvement naïvement affectueux.

L’enfant se laissa embrasser en ouvrant des yeux surpris, mais sans rendre la caresse qui avait effleuré ses joues.

Le capitaine ne parut rien voir. Il passait ses doigts maigres dans les boucles de son fils en disant :

— Nous allons reprendre nos grandes études ; Bébé a promis de savoir lire cette année, et nous épelons déjà fort joliment.

Madame Fontille sourit à l’enfant.

— Bébé aura une boîte de soldats quand il lira couramment une page à sa cousine, fit-elle.

Marie se rapprocha vivement.

— Ma cousine, dit-elle d’un petit ton câlin qui