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Page:Berenger - Les Filles du colonel.djvu/64

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tait absolument incapable de cet excès de présomption.

Et cette adoration à distance durait depuis deux mois déjà avec tant de discrétion que celle qui en était l’objet n’en avait pas eu le soupçon le plus léger.

Hortense, qui allait et venait, active et prévoyante, l’effleura au passage, et, comme il la saluait respectueusement en s’effaçant, elle s’arrêta.

— Monsieur Duval, dit-elle, permettez-moi de vous faire mon compliment ; n’êtes-vous pas parmi les favorisés du 16 mars ?

— Oui, mademoiselle, répondit-il tout charmé de cette bonne parole.

— Je suis sûre que mon père est très-satisfait de vous aider à fêter ce soir cette heureuse nomination.

— Le colonel a bien voulu, en effet…

— Dansez-vous, monsieur ?

— Oh !… balbutia-t-il, je n’ose vraiment pas, mademoiselle.

— Et pourquoi donc ?