Aller au contenu

Page:Berenger - Les Filles du colonel.djvu/9

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LES
MÉNAGES MILITAIRES



LES
FILLES DU COLONEL



Dans un salon jaune, obscur et fané, dépendant d’un appartement garni de la rue de Beaune, trois femmes étaient assises et causaient à demi-voix le 24 décembre 1864.

Le jour douteux, qui tombait difficilement des fenêtres à doubles rideaux, indiquait cette heure indécise, si prompte à venir en hiver, où le travail n’est plus possible, où la lecture fatigue déjà la vue, où la lumière d’une lampe n’est pas encore désirée.

La plus âgée des trois femmes, qui occupait l’angle droit de la cheminée, tisonnait de cette façon intermittente particulière aux gens nerveux et préoccupés.