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Page:Berger - Les Femmes poetes de l Allemagne.djvu/20

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guerre, faisaient leur entrée dans le monde en ouvrant leurs maisons, dont le luxe ne paraîtrait aujourd’hui que de l’aisance, mais était encore inusité dans la société allemande de ce temps. Là se rencontraient des écrivains et des savants comme les frères Schlegel et les frères Humboldt, des philosophes comme Fichte et Hegel, des poètes comme La Motte-Fouqué, Achim d’Arnim, Chamisso, même temporairement le jeune Heine, sans parler des publicistes et des hommes d’État. Là brillaient Rahel Levin et Henriette Herz, l’une par son esprit, l’autre par sa beauté. Rabel eut une véritable influence autour d’elle par son culte pour Goethe, qu’elle maintenait en face des innovations plus ou moins contestables de l’école romantique.

C’est alors aussi que les femmes écrivains deviennent de plus en plus nombreuses. Elles entrent décidément dans la vie littéraire, tantôt se joignant à un groupe et faisant école, tantôt cultivant dans la retraite le don qu’elles ont reçu de la nature. Mlle Lya Berger remarque avec justesse que leurs genres préférés, ceux qui répondent le mieux à leur tempéra-