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Page:Berger - Les Femmes poetes de l Allemagne.djvu/35

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surtout par les documents qu’elle nous fournit sur les croyances religieuses de l’époque.

La poétesse suit fidèlement, presque trop fidèlement, les récits des évangélistes, à tel point, nous dit Heinrich Kurz, que lorsque les versions offrent quelque divergence de détail elle n’hésite pas à rimer sur ces thèmes différents des poèmes divers. Elle est une adaptatrice scrupuleuse, plutôt qu’une artiste.

Dans l’ensemble du travail, la langue ne manque ni de variété, ni de vivacité. La rime est encore confuse ; très souvent elle n’existe qu’à l’état d’assonance. L’allitération s’y rencontre parfois, principalement dans les passages où l’inspiration de la poétesse prend plus d’essor.

Frau Ava mourut à Gottweih (Autriche), en 1127.

En France, les premières poétesses, nées seulement dans le cours des siècles suivants, Marie de France, Agnès de Navarre, se sont laissé inspirer par l’amour profane plutôt que par l’amour divin. Ce fut peut-être moins édifiant, mais leur œuvre est plus personnelle, quoique très imparfaite encore.