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Page:Berger - Les Femmes poetes de l Allemagne.djvu/44

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À la même époque encore, apparaît une poétesse que l’inspiration spirituelle a souvent aussi visitée, Katarina-Regina von Greiffenberg.

Les luttes engendrées par la Réforme avaient alors une vive influence sur les esprits, surtout dans les villes habitées ou visitées par les propagateurs des idées nouvelles.

Or, Regina de Greiffenberg, née à Greiffenberg, en Autriche, en 1633, vint, après la mort de son père, qu’elle perdit de bonne heure, habiter auprès d’un oncle, à Nuremberg, la vieille cité qui fut le berceau des « maîtres-chanteurs » et la patrie de Hans Sachs, fidèle émule de Luther. Elle passa dans cette ville la plus grande partie de sa vie et y mourut, célibataire croit-on, en 1694.

Elle eut une certaine notoriété dans les cercles intellectuels de sa patrie d’adoption. Une société littéraire, dénommée die Tapfere (l’Intrépide), l’admit parmi ses membres ; elle en devint plus tard la présidente et acquit le titre de Zunftmeisterin, qui correspond à celui