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Page:Berger - Les Femmes poetes de l Allemagne.djvu/45

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que porterait en France une « maîtresse ès jeux floraux ».

Les poèmes de Regina de Greiffenberg parurent successivement sous deux titres différents, dont l’un, choisi par son oncle, qui avait fait éditer l’œuvre à l’insu de l’auteur, peut se traduire par ces mots : Chants et Échos célestes de l’Uranie allemande. Le surnom mythologique resta à Regina.

Cette œuvre se compose d’environ deux cent cinquante sonnets et une cinquantaine de chants variés. Les sonnets ont plus de valeur que les autres poèmes ; ils contiennent des pensées élevées, de riches images. Le mètre le plus employé est l’alexandrin, mais on y rencontre aussi le rythme du dactyle, imité du latin.

Les sujets célébrés dans ces poèmes sont surtout, nous l’avons dit, empruntés à l’idée religieuse. La foi, l’admiration de la puissance divine sont exprimées dans les vers de Regina avec un enthousiasme sincère. Dans les sonnets, elle s’attache souvent à raconter, comme Frau Ava, la vie et les souffrances de Jésus, d’après l’Écriture sainte.